Le président tchadien déchu Hissène Habré amené hier de force au tribunal spécial de Dakar, à l'ouverture de son procès pour crimes contre l'humanité.
Ce procès s'est ouvert autour de 10h 00 devant les Chambres africaines extraordinaires, tribunal spécial créé par l'Union africaine pour la circonstance. Le prévenu, qui refusait de comparaître, a été conduit de force dans le box des accusés, sans ses avocats, absents à l'audience selon sa volonté. Vêtu de boubou et turban blancs, chapelet de prière à la main, il a levé le poing, fustigeant « l'impérialisme », et crié « Allah akbar » (Dieu est le plus grand).
Après une interruption de séance, l'accusé a refusé de revenir devant la Cour, arguant, selon sa réponse écrite et lue par le président de la Cour: le tribunal est « illégitime et illégal ». Les juges qui le composent sont « de simples fonctionnaires », et qu'il n'a « pas à répondre » devant eux. La Cour a du ajourner la séance pour ce mardi à 9h 00.
Hissène Habré, 72 ans, est poursuivi pour « crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture ». La répression sous son régime (1982-1990) a fait 40.000 morts, selon les estimations d'une commission d'enquête tchadienne.
AFP
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