POURQUOI devrait-on garder silence pour des faits d'une telle gravité ? Un mutisme d'autant plus inquiétant qu'il semble favoriser la commission des actes aussi sordides en confinant ses auteurs à l'impunité
POURQUOI devrait-on garder silence pour des faits d'une telle gravité ? Un mutisme d'autant plus inquiétant qu'il semble favoriser la commission des actes aussi sordides en confinant ses auteurs à l'impunité. Rampant, le phénomène a pourtant pris de l'ampleur dans nos sociétés, où le mutisme se confond avec la pudeur et la honte, au risque d'éclabousser la cellule familiale. " Ceux qui sont au courant préfèrent souvent se taire, se consumant intérieurement à cause de la honte ", avoue un homme, dépité.
Les agressions sexuelles et le détournement de mineure étant un redoutable crime aux conséquences indicibles, il devient impératif de briser le tabou. La souffrance, au demeurant indélébile, des victimes et de leurs parents, est telle qu'elle doit interpeller l'ensemble de la communauté pour que la prise des sanctions ne fasse pas illusion, afin que lesdites sanctions soient proportionnelles aux ravages occasionnés. C'est parce que jusque-là, les quelques actes portés à la place publique n'ont pas connu le retentissement judiciaire escompté (pour être suffisamment dissuasif) que le mal a pris des proportions qui ont fait naître la constitution des réseaux de pédophiles, un hideux commerce sexuel qui altère la dignité humaine, sous tous les plans.
Il est donc urgent que les autorités judiciaires sévissent sur les amoraux ; et que l'Église (qui n'est pas exempte de reproche sur ces faits) prenne ses responsabilités face à cette ivrai... E. NDONG-ASSEKO
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